Translate

lundi 10 juin 2013

Premier Cri, Premier Regard…


Une douleur lancinante…. Elle vient doucement d’abord, puis s’intensifie. On respire fort, on s’accroche et malgré cette douleur, on est heureuse, notre cœur est en joie. Parce qu’on sait. On sait que dans les moments qui viennent, on va le rencontrer, ce petit être qu’on a gardé 9 mois dans notre ventre.

Et une nouvelle douleur, une contraction puissante. On a l’impression d’être déchiré par la douleur, de n’être que douleur. La respiration du petit chien ne marche plus. On souffle, on souffle, on crie même, ou encore, on s’enferme dans son petit cocon à soi pour gérer cela. Et voilà que ça revient, encore et encore. Ça semble durer longtemps, très longtemps. Et au fur et à mesure des contractions, le col s’ouvre, jusqu’à atteindre 10 cm.

Et vient alors le moment de pousser. On sert les dents et on pousse fort.on va puiser dans nos dernières forces pour le faire sortir notre bébé. On pousse et enfin, il est là. On nous le mets sur le ventre. Dès qu’on sent la chaleur de ce corps chaud, on oublie la douleur. C’est comme un baume anesthésiant qu’on nous passe, une péridurale naturelle. Bébé est là. On le caresse, on le regarde, on le touche.

Et il pleure... Le premier cri. Le cri qui dit à la terre entière : » je suis là, je suis vivant, je suis un nouvel habitant de la terre » ce cri qui nous dit à tous qu’il va bien. Une douce mélodie aux oreilles de tous. Ce sont les seuls pleurs qui ne nous irritent jamais et qu’on a même hâte d’entendre. Tous ces neuf mois passés, ces contractions, tout a été fait dans l’espoir et l’attente de ce cri merveilleux. Et il pleure et pleure, et on rit de bonheur, on pleure aussi, de joie. Il est tout fripé, tout rouge mais c’est le plus bel être de la terre, non ! Du cosmos.

Puis on lui donne le sein. Instinctivement, il cherche lui aussi le sein ; se laisse guider par l’odeur maternelle. Il happe le sein, tête goulument et ouvre les yeux. Premier regard.

Souvent, c’est un œil qu’il ouvre, ou les deux. Mais qu’importe. A l’instant même ou ce regard est échangé, on est perdu. On ne vit plus que pour lui. Il est devenu la prunelle de nos yeux. On sait déjà qu’on est prêt à tout pour notre bébé. Un regard échangé, et une vague d’amour gonfle dans notre cœur et renverse tout sur son passage. Plus rien n’existe à part cet être et nous. Plus rien n’a plus d’importance. On peut se perdre dans ce regard éternellement. Le monde peut s’effondrer autour de nous, cela n’a plus aucune espèce d’importance.

Donner naissance c’est cela. Cela résume juste a ce petit cri de bébé, et ces regard qu’on échange. La douleur de l’enfantement, les maux de la grossesse, rien n’a plus d’importance, car cela en valait la peine.

Au premier cri, nait la joie de savoir son bébé là et bien vivant. Au premier regard, se crée un lien fort et indestructible ; le lien d’amour qui fait qu’instinctivement on sait ce dont notre bébé a besoin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire